Enseignant chercheur à Sciences Po-Paris et à l’EHESS. Spécialiste du renseignement, de la raison d’état, en particulier aux Etats-Unis. Vient de publier chez Hikari Editions un petit livre intitulé Pourquoi l’Amérique nous espionne ?petit livre dans lequel il montre que l’affaire Snowden s’inscrit dans une histoire du renseignement américain, dans un rapport aux technologies, à Internet, qu’il y a là autre chose qu’une folie à laquelle on pourrait conclure après cette année de révélations.
Les données interceptées par la NSA concernent majoritairement de simples utilisateurs d’Internet et non des individus étrangers légalement visés par l’agence, affirme The Washington Post.
Le grand marché transatlantique, la Transatlantic Free Trade Area (Tafta), sa première appellation, n’en finit pas de cristalliser l’opposition des eurosceptiques. Selon eux, ce traité de libre-échange est synonyme d’opacité, de poulet au chlore ou encore de délocalisation de notre justice aux Etats-Unis.
En quoi consiste exactement ce traité ? Les critiques des opposants sont-elles justifiées ? Réponse avec Maxime Vaudano, journaliste aux « Décodeurs » du Monde.fr.
C’est un accord commercial dont personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale. 50 pays, parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation, discutent en ce moment de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale. Éducation, santé, transports, télécommunications, services financiers… Tout est sur la table des négociations. Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire. Agnès Rousseaux – Bastamag.net
De la nourriture « intelligente »..?
Les Nouvelles Technologies même dans l’alimentation…
L’industrie agroalimentaire utilise de très nombreux « artifices » pour donner du goût, une couleur appétissante ou la bonne consistance aux aliments qu’elle nous fait avaler.
L’industrie agroalimentaire américaine a lancé jeudi une nouvelle offensive pour défendre les OGM, contenus dans 80% des aliments aux États-Unis, rejetant avec force tout étiquetage obligatoire.
L’Observatoire de l’Europe industrielle (CEO) a dénoncé, vendredi 4 mars, un nouveau problème de conflit d’intérêts au sein du conseil d’administration de l’Autorité européenne chargée des avis scientifiques sur les OGM et sur la sécurité des aliments (EFSA).
L’économie virtuelle consomme une énergie bien réelle. Les « data centers », qui regroupent les serveurs indispensables à la navigation sur le Web et à la circulation des 300 milliards de courriels, pourriels, photos ou vidéos envoyés quotidiennement, peuvent consommer autant d’énergie qu’une ville de 200 000 habitants. Sans compter le coût environnemental de la fabrication d’équipements toujours plus nombreux.
La machine à laver de nos parents fonctionnait pendant une douzaine d’années. Aujourd’hui, la nôtre tombe en panne au bout de cinq ans, le téléviseur au bout de trois.
La nouvelle loi sur la consommation s’applique aux achats réalisés depuis le 13 juin. Elle vise notamment à freiner « l’obsolescence programmée », la durée de vie de plus en plus courte des biens d’équipement électroniques et électroménagers. Les consommateurs bénéficieront d’une garantie prolongée sur leurs achats et d’une meilleure information sur les possibilités, ou non, de réparer une défaillance. Des avancées qui demeurent cependant bien timides au vu de l’ambition initiale de la loi. Et si la « class action », l’action collective de consommateurs contre un fabricant, devient légale, elle ne pourra pas concerner la protection de l’environnement ni de la santé. Le lobbying industriel est passé par là. par Rachel Knaebel, Bastamag.net
Essai sur la société d’hyperconsommation par Gilles Lipovetsky
L’auteur distingue plusieurs phases dans l’histoire de la société de consommation, et nous sommes aujourd’hui dans la troisième, où émerge la figure de l’« hyper-consommateur », dont la condition est paradoxale. Il est certes plus informé qu’autrefois, plus libre dans ses choix (il y a davantage de produits) et il dépend moins des anciennes cultures de classe. Mais, en même temps, « les modes de vie, les plaisirs et les goûts » sont « de plus en plus sous la dépendance du système marchand », notamment à cause de ce que Gilles Lipovetsky appelle « l’expansion du marché de l’âme ». Les nouveaux modes de consommation sont plus « émotionnels »; on consomme de plus en plus de loisirs et la publicité met moins en avant les avantages fonctionnels des produits que les valeurs subjectives qu’il est censé véhiculer.
Le bonheur paradoxal. Essai sur la société d’hyperconsommation, par Gilles Lipovetsky Ed. Gallimard, 2006, 378 p.
Selon Car Honoré, nous vivons « dans une culture de consommation »: nous voulons tout faire, et surtout, réussir à tout faire. « Il en résulte un constant décalage entre ce que nous attendons de la vie et ce que nous en obtenons, lequel nourrit le sentiment que nous n’avons jamais assez de temps. Du coup, la tentation d’aller plus vite, de courir contre la montre devient irrésistible. Nous sommes devenus des drogués de l’activité. »